« Bercy, l’Arcep, les opérateurs, tout le monde était d’accord pour restreindre l’usage du mot fibre. Sauf celui qui fait du câble », a lâché Maxime Lombardini, directeur général d’Iliad/Free, lors d’une conférence de presse ce 10 mars présentant les résultats financiers de son groupe pour l’année 2015. Le ton est donné.
« Celui qui fait du câble », et qui, sous-entendu cherche à le faire passer pour de la fibre, c’est SFR-Numericable bien sûr, dans la bouche de Maxime Lombardini.
Une bataille qui a commencé en 2015
Au mois d’août 2015, dans les mêmes circonstances, le DG d’Iliad avait déjà montré son fort agacement vis-à-vis de son concurrent qui a cessé de distinguer les technologies du FttH (fibre de bout en bout) du FttB (fibre jusqu’au pied de l’immeuble et terminaison en cuivre, utilisée majoritairement par Numericable) depuis le mois de juin de l’année dernière. « Les Français ont le droit de savoir ce à quoi ils souscrivent. Nous souhaitons que l’arrêté qui encadre la communication sur le réseau cuivre soit étendu aux autres réseaux fixes : c’est-à-dire le câble et la fibre », avait alors déclaré le dirigeant.
Le 26 février dernier, Challenges avait révélé qu’un tel arrêté serait bien pris par le ministre de l’Economie Emmnanuel Macron. Mais depuis aucune nouvelle. Le DG d’Iliad l’affirme pourtant ce 10 mars. « Le texte va paraître au Journal Officiel dans quelques jours », a-t-il avancé avec satisfaction. Pourtant, l’opérateur n’a pas obtenu l’interdiction de l’usage du mot fibre pour le FttB. A priori, l’arrêté obligera juste les opérateurs à détailler leur technologie.
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